Dans la tanière du tigre

Dans les rues étouffantes de Delhi, Ahmedabad et Bombay, dans les villages reculés du Bengale ou dans le désert du Thar, l’auteur poursuit des énigmes : qu’est-ce qui pousse un jeune homme bien élevé à partir toujours plus loin de là où il est né, toujours plus avant dans la tanière du tigre ? Pourquoi entraîner sa famille dans une aventure dont on ignore l’issue ? Comment vivre dans la violence assourdissante du monde, et continuer d’aimer?
De son amitié nouée avec l’écrivain et militante Arundhati Roy naissent des dialogues à bâtons rompus, des rencontres intenses avec la jeunesse engagée d’un pays, des souvenirs d’une autre jeunesse, brûlante et insomniaque, dans les nuits de Pékin.

Une boîte de nuit à Calcutta

Makenzy Orcel et Nicolas Idier se sont rencontrés à Pékin en 2012, revus à Paris. Après plusieurs années, ils se retrouvent à Calcutta. Ils ont mille choses à se raconter : l’amour de leurs mères, la naissance de leurs enfants, leurs projets d’écriture, leur révolte contre toutes les formes d’injustice, les grandes amitiés qui leur donnent le courage d’écrire, les visages et les drames des peuples qui font la vérité du monde. L’un vit entre Port-au-Prince et Paris, l’autre entre Pékin et Delhi, mais ce soir-là, ils sont assis au bar d’une boîte de nuit. De cette rencontre improvisée surgit l’idée d’écrire un livre qui réunisse deux voix des littératures française et haïtienne dans la sincérité absolue d’un échange sans tabou.
Oscillant entre roman, poésie, essai et confidences, par-delà toutes les catégories, ce texte magnifique traverse les frontières et les continents pour atteindre à l’universel.

Nouvelle jeunesse

Pendant que les gratte-ciels jaillissent à l'horizon et que les métros creusent d'immenses galeries souterraines, ils rêvent, le regard tourné vers les étoiles. Ils vivent une vie parallèle, rythmée, rapide, brutale, tantôt extrêmement joyeuse tantôt incroyablement triste. Ils sont poètes, rockers, amoureux. Ils ne dorment jamais, boivent trop, courent à en perdre haleine sur des trottoirs déserts. Parmi eux, Feng Lei, garçon sauvage revenu à Pékin malgré les cicatrices du passé, Sam, la plus jolie fille des nuits électriques, et Xiaopo, sosie de Mao devenu chauffeur de taxi. Pour échapper aux fantômes, il faudra aller vite et ne pas avoir peur. C'est une histoire qui se passe aujourd'hui, en Chine. L'histoire de la nouvelle jeunesse. A la fois grande fresque mouvante d'une profonde densité romanesque et portrait de Pékin, cité mystérieuse, dans la première décennie du XXIe siècle.

La musique des pierres

"Je marche tous les jours, par tous les temps, même les nuits pluvieuses. Les villes d'Asie ne dorment jamais à poings fermés. Moi non plus, depuis le jour-sans-nom. Pékin me convient. Mes insomnies trouvent là un terrain idéal. Je ne m'endors qu'au petit matin, quand le ciel blanchit. Liu Dan lui aussi travaille la nuit, dans son grand atelier dans l'Est, en haut d'un gratte-ciel. Il lit beaucoup, se laisse imprégner par certaines pensées, se dégage du temps, de la ville, des inconvénients. Il ne craint pas d'être seul. La solitude lui permet d'avancer dans la direction qui lui sied. Il avance, et peint ce qui est, déjà, la Renaissance de la Chine, après une longue période d'ombre. Ce qui ne va pas sans changement majeur. L'art n'est pas un domaine refermé sur lui-même, et Liu Dan, qui n'a que faire de politique, prépare évidemment la révolution des profondeurs : la révolution des pierres, triomphante car sans but, sans dessein, et patiente. Liu Dan est le peintre des pierres intérieures. Celles qu'on ne peut ni saisir ni briser".

La ville noire

Et si mourir n’était pas si définitif qu’on le prétend ? Si un mort pouvait continuer à vivre ? Encore un peu, le temps de comprendre qu’il est mort ? Et si le chemin retour lui était indiqué ? En ferait-il bon usage ? Aurait-il vraiment envie de revenir à la vie ?... Ça fait beaucoup de questions... Quand on est mort, on a le temps. C’est du moins ce qu’on croit... Voila donc qu’un homme est mort. Il s’appelle Pierre. C’est le personnage principal de ce roman. Il se retrouve dans la Ville noire - l’antichambre de l’enfer (ou du paradis). Il va lui arriver un certain nombre de choses, et il aura des choix à faire. Non pas qu’il en ait réellement envie - mais une femme va l’y obliger. Cette femme s’appelle Melinda. C’est un joli prénom. C’est une jolie femme. Elle adore nager et faire l’amour. Pour elle, il lui faudra mourir un peu plus encore.
La Ville noire, ce pourrait être n’importe quelle ville du monde, Paris, New York, Shanghai, Tanger... On dira que c’est Tanger. Située entre deux mondes, entre l’Afrique et l’Europe, elle semble également située à la charnière du réel et de l’irréel, du pays des vivants et de celui des morts, séparés par une étendue d’eau aux courants forts.

Matignon la nuit

Un roman drôle, grave et actuel, qui nous nous rappelle que la politique est un voyage au fond de soi-même.

Alors qu’en désespoir de cause, des migrants escaladent des éoliennes dans le nord de la France, au premier étage du 57, rue de Varenne, un conseiller technique à bout de nerfs tente en vain d’écrire le discours qui sera prononcé le lendemain par le Premier ministre. Que peuvent les mots face à la souffrance de ces rescapés du pire ? À mesure que la nuit s’épaissit, le réel et le rêve s’enchevêtrent, jusqu’au vertige...
Nicolas Idier entraîne son lecteur dans une spirale romanesque au rythme effréné. Tantôt « enfer », tantôt « lessiveuse », habité de fantômes illustres et de marabouts en tout genre, Matignon devient sous sa plume le grand révélateur des caractères.
Une insomnie tendre et truculente, qui nous fait accéder à la dimension intime de l’expérience politique.

ROMANS